Ce 14 juillet 2015, nous étions très nombreux à participer à l’opération #DehorsMerkel que j’avais proposée sur ce blog la veille. L’objectif : contester, la domination d’Angela Merkel après l’odieux « accord » obtenu à l’Eurogroupe sur la Grèce le 13 juillet.
Cette opération a été un franc succès ! Le mot clé #DehorsMerkel a été le deuxième sujet le plus partagé sur Twitter toute la matinée !

En quelques heures, ce sont près de 5 000 tweets qui ont été publiés en utilisant ce mot clé.

Je tiens donc ici à féliciter toutes celles et ceux qui ont participé à cette action et à les remercier pour leur implication. En quelques heures, nous avons réussi à faire ce qu’Hollande n’a pas fait : résister à Madame Merkel. Bien sûr, notre résistance est symbolique, mais elle n’en est pas moins cruciale : nous avons montré qu’il existe en France des têtes dures qui n’acceptent pas la domination allemande en Europe et nous avons envoyé des messages de solidarité au peuple grec. Ces messages ont eu eu une audience nationale et même internationale si l’on en croit les quelques tweets publiés en langue étrangère avec notre mot clé.
Cet épisode doit nous inviter à ne jamais baisser les bras. Hier, nous étions sonnés par la brutalité de l’humiliation faite au peuple grec. Aujourd’hui, nous avons repris des couleurs (rouges !) et du poil de la bête. C’est très important. Car c’est sur notre sentiment d’impuissance que repose toute la domination des puissants. Que nous prenions conscience de notre force et la peur changera rapidement de camp. Pour reprendre le mot d’Étienne de la Boétie dans son Discours de la servitude volontaire : « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ».
Aujourd’hui, nous avons commencé à relever la tête. Et rien que cela, c’est déjà beaucoup.
[divider]
Vous avez participé à cette opération ? Dites-moi dans les commentaires comment vous l’avez vécue : si ça vous a donné du tonus, si ça vous a amusé, si ça a occupé votre matinée du 14 juillet, si ça vous a ennuyé de voir votre fil d’actualité plein de #DehorsMerkel, si au contraire ça vous a fait bien plaisir de voir #DehorsMerkel parmi les sujets les plus partagés, si ça vous dit de recommencer l’expérience sur un autre sujet, etc.
J’ai partagé donc appuyé pas mal de tes articles , mais là j’ai refusé de participer à ces gamineries
Il serait bien plus utile d’éditer un texte qui montre comment on peut résister à la dictature de l’UE et de la finance et ne pas sombrer comme le fait Tsipras dans une pseudo-réalité à la sauce Hollndémou
Mais bien sur la compréhension n’est pas uniforme pour certains attardés du FDG , attardés à regarder ce qui peut bien leur donner un plus pour choper une place
Mélenchon , je l’aime bien et je suis entièrement d’accord avec lui « un accord contraint qu’il ne faut pas soutenir » :http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/07/13/grece-un-accord-contraint-quil-ne-faut-pas-soutenir/
sauf quand il raconte « Il faut soutenir Alexis Tsipras et ne pas s’ajouter à la meute de ceux qui veulent le déchirer et se rendent complice du coup d’état tenté contre lui et les Grecs » .Ce sont les grecs qu’il faut aider mais dans le prolongement de leur OXI et pas avec le coup d’état de l’UE
Il est évident que Tsipras a jeté l’éponge et en voulant à tout prix rester dans l’€ et l’Europe , il s’en verra rejeté tôt ou tard , en ayant été de plus celui qui ment , qui trahit , qui fait appliquer des solutions immondes que tout le monde a pu constater que ça ne marche pas
Je ne suis pas d’accord. Ni sur le fait qu’il s’agit de « gamineries », ni sur le fait qu’il ne faut pas continuer à soutenir Tsipras.
1) Sur les « gamineries » : ce n’est pas parce qu’on ne soutient pas une action qu’il faut pour autant dénigrer le travail de ceux qui y ont participé. Nous étions très nombreux, sur les réseaux sociaux, à utiliser ce mot-clé. En le faisant, nous avons occupé un espace médiatique qui, sans cela, aurait été uniquement du gargarisme autour de François Hollande et de son fabuleux accord. Et en le faisant, nous nous sommes réunis dans l’action, fut-elle numérique. D’une manière générale, critiquez ceux qui font depuis le siège de ceux qui ne font pas n’est jamais une très bonne attitude de combat.
2) Sur le soutien à Tsipras. Oui, l’accord est odieux. Oui, ça correspond à une mise sous tutelle de la Grèce. Oui, jamais nous n’aurions accepté pour notre pays un tel accord et nous aurions préféré sortir de l’euro plutôt que de céder à l’Allemagne. Mais faut-il pour autant lâcher Tsipras ? Non. Je pense qu’il a fait ce qu’il estimait être le plus raisonnable pour son peuple. Surtout, je pense que ça s’inscrit dans une bataille idéologique de long terme et qu’il a prévu de se servir de cet accord d’une manière ou d’une autre pour continuer à renverser le rapport de force intellectuel en Europe. Il sait que le salut de la Grèce passe par une victoire de Podemos en Espagne et de nous-mêmes en France. Donc il veut continuer le combat. Comment ? Je ne sais pas. Mais j’ai appris à ne pas trahir ceux qui agissent parce que les médias nous diraient de le faire (http://antoineleaument.fr/2015/07/11/tsipras-capitule-la-propagande-de-guerre-des-medias-sur-la-grece/). Il y a deux semaines, certains parlaient déjà des trahisons, puis il y a eu le référendum. Je ne change pas d’avis d’une semaine sur l’autre. J’attends de voir, je prends du recul, et je ne commente pas un texte qui n’est voté pour l’instant ni en Grèce, ni en France, ni en Allemagne, et qui sera peut-être caduc d’ici la fin de la semaine. Peut-être que Tsipras a trahi, mais peut-être aussi que non. Peut-être qu’il fait ce qu’il a toujours fait jusqu’ici : de la politique. Peut-être qu’ajouter un accord pour gagner du temps et pour y désobéir ensuite ne lui fait pas peur. Je ne commente pas le moment où il pose son stylo sur un document : j’analyse son action sur le long terme. S’il a trahi, fort bien : vous aurez été des premiers à dénoncer cet odieux recul. Bravo. Et après, quoi ? Vous aurez aussi été le premier à semer la désespérance, ce qui n’aide jamais notre camp. J’applique la même logique que Mélenchon sur ce point : dénonciation de l’accord et de ceux qui l’ont imposé (Merkel et Hollande) et soutien à Tsipras qui fait son possible et pour son peuple, et pour l’Europe.
moi aussi je partage l’avis d’Antoine Léaument . Il faut quand même se rendre compte que pour aider vraiment Tsipras il aurait fallu autant de monde dans la rue que le 11 janvier en France en Espagne et au Portugal et aussi en Italie.Sans parler de Die LInke.Alors peut-être les choses auraient -été différentes.Tsipras aurait eu
davantage de marge de manoeuvre .IL a fait tout ce qu’il a pu tenant compte des soutiens effectifs des citoyens .