Le mercredi 4 avril 2018, j’étais l’invité du « duel de l’éco » pour parler du projet de loi « ELAN », c’est à dire sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique.
J’ai expliqué qu’avec ce projet de loi anti-HLM, qui ne traite pas le problème de la spéculation immobilière, Emmanuel Macron se contentait d’imiter la politique de Margaret Thatcher, 40 ans plus tard, et que cette loi produirait les mêmes effets qu’au Royaume-Uni : baisse de la construction de logements sociaux, augmentation des loyers, baisse des normes qualitatives dans la construction.
En particulier, j’ai montré que cette loi allait abaisser les capacités d’accès pour les personnes à mobilité réduite. Macron prévoit en effet de faire passer la part de logement accessibles de 100% à seulement 10% dans les nouvelles constructions. Un recul sans précédent !
J’ai également expliqué que cette loi ne donnait aucun objectif en matière écologique alors que les logements mal isolés sont l’une des principales causes de déperdition d’énergie. De quoi s’apercevoir que la communication macronnienne sur « Make our planet great again » est composée de mots plutôt que d’actes concrets !
Si des personnes et des familles occupent le même logement social depuis des années et des années, n’est ce pas précisément la démonstration d’une stagnation voir d’une baisse de leurs conditions d’existence du fait des multiples pouvoirs de nuisance offerts aux riches producteurs/observateurs de catastrophes.
S’ils avaient à coeur de s’acquitter du juste prix de la peine et du temps de travail des autres. Mais aussi des dégâts humains et environnementaux que leurs prédations engendrent, plutôt que d’y préférer l’accumulation fratricide de leurs intérêts privés, l’humanité aurait vite fait de se prolonger dans la sereine logique de l’intérêt pour tous. Mais leur monde est absurde, puisqu’en s’employant à convertir toutes considérations vitales en monnaie de singe, il auto tarit la source de son toupet.