Il n’y aura finalement pas de concerts « Off the dark » à Châteauroux. L’évènement, organisé par « Le Comptoir sonore », en partenariat avec les bars « Le Bruit qui tourne » et « Le Sans Chichi », prévoyait de programmer plusieurs artistes du département de l’Indre comme le castelroussin Lazypeace, la reuilloise Léo, les argentonais Baboust et Fôze, et bien d’autres. Une initiative rafraîchissante qui permettait de faire connaître des artistes locaux en offrant aux Castelroussins, et plus largement aux Indriens, une série de concerts gratuits.
Le nom de la discorde
Si cet événement n’aura finalement pas lieu, c’est simplement à cause du nom qui avait été choisi. En effet, la discrète référence au festival DARC n’a pas plus à son directeur Eric Bellet. Ce dernier s’est plaint d’une utilisation de sa marque réalisée sans son accord et a menacé de porter plainte contre les organisateurs des concerts « Off the dark ».
Pourtant, l’utilisation de ce nom partait d’une bonne intention. En effet, comme l’ont expliqué les organisateurs du « Off the dark » dans un communiqué publié sur Facebook : « Nous pensions simplement faire un clin d’oeil sympa mais c’était présomptueux de notre part ».
C’est d’ailleurs ce qu’avait précisé à la Nouvelle République Béranger Trompesance, président du « Comptoir sonore », quelques jours auparavant : « L’idée n’est absolument pas de concurrencer le Darc, mais de s’inscrire dans une dynamique et dans la continuité des événements du Bruit qui tourne. Nous avons voulu offrir l’occasion à des artistes locaux de se produire dans un cadre que nous espérons chaleureux et sur une scène alternative à celle de Darc ».
La fête est gâchée… pour l’instant !
Compte tenu de l’annulation des concerts prévus dans le cadre de « Off the dark », Eric Bellet a fait savoir qu’il ne porterait pas plainte. Mais même sans procédure judiciaire, la fête est gâchée. Quel dommage ! Alors que ces concerts « Off the dark » auraient pu apporter un coup de frais musical à Châteauroux et à son festival international, cette polémique ne sera sans doute pas à l’avantage de la « marque DARC » que le directeur du festival comptait ainsi protéger.
Sur les réseaux sociaux, la déceptions était grande à l’annonce de cette annulation. Sur la page Facebook de la Nouvelle République qui relayait un article sur le sujet, on pouvait lire : « Dommage pour une belle initiative », « Encore des polémiques !! Ne peut-on pas vivre a l’unisson en période de fête et de joie ?… lamentable !! », « Dommage c’était une belle initiative, en revanche les menaces c’est très moche », « Belle mentalité… », « Pathétique !!! ».
Mais que les internautes castelroussins et indriens mécontents se rassurent : sur la page Facebook du « Bruit qui tourne », on pouvait lire dans les réponses à d’autres commentaires signalant la déception vis-à-vis de cette polémique que « les artistes seront reprogrammés ultérieurement ». Une excellente nouvelle pour ceux qui aiment la musique, la promotion des artistes locaux et la ville de Châteauroux.
[divider]
Cet article vous a intéressé ? Abonnez-vous à la Newsletter en cliquant ici.
Il fut un temps où les manifestations artistiques, quelles qu’elles soient, étaient comme les théâtres dirigées par des artistes. Et le travail des artistes n’était pas considéré comme une marchandise.
Imagine-t-on Jean Villard, Louis Jouvet, Ariane Mnouchkine ou Jacques Livchine ayant seulement l’idée de faire intervenir la justice contre des bistrotiers rendant hommage à leurs arts, parce qu’ils se sont laissés séduire par le mouvement qu’ils se sont efforcés de déclencher, à savoir rendre ces manifestations accessibles au plus de gens possible.
Aujourd’hui, certains osent parler de la propriété d’une mark, comme pour de la lessive ou du papier w.c., et beaucoup trouvent ça normal ! Et si président des fêtes johanniques entraînait celui du festival Darc devant les tribunaux pour utilisation abusive du nom de Jeanne…